French investigations on the downing of President Habyarimana’s plane still a dilemma.
The French judiciary have been investigating the complicated incident which sparked the 1994Â genocide in Rwanda. Seventeen years have passed since the horrific incident where over 800,000 Rwandans were murdered and the French have finally come up with another late and false standing.
Particulars of the report, which will be made public later this week, are still insufficient to reach any formal conclusion. The two French judges who have been investigating the sensitive and veiled incident since the retirement of Judge Bruguiere and have officially finalised their findings.
The contents of the report are so crucial given that the judges will officially prosecute perpetrators of the assassination and issue public arrest warrants. The reports states that therefore, because the missiles reportedly came from the Kanombe Barracks in Kigali and none of the RPA soldiers were based there, then the RPF could not have been involved. Yet, who used the missiles that were bought by the Uganda Defence Force’s from the Soviet Union?
Kagame’s former Cabinet Secretary, Dr. Theogene Rudasingwa shook the world late last year when he revealed President Kagame, who was then the RPF leader, made the order to have the plane fired upon with the intention of murdering President Habyarimana. The evidence obtained by the French, without consulting an important person like Dr. Rudasingwa who was the right hand man for Kagame, should then have been from Habyarimana himself. But, because of the regional financial interests of the French and other key International players the outcome may be misleading these investigations.
Dr. Rudasingwa said President Kagame, on several occasions, told him how he blew up the plane carrying for President Habyarimana, his Burundian counterpart President Cyprien Ntaryamira and the seven member staff as well as the French crew.
Kagame denies all of these the allegations. At the same time when President Kagame was speaking to the BBC 24 he stated that he does not care about Habyarimana’s death, he specifically replied to the BBC, “what if I did kill him!†In his words President Kagame stated that what if he was the one who had died, would anyone be asking about his death?
In September 2010Â the investigating judges visited Rwanda where they brought experts to reconstruct the events that led to the shooting of the plane.
The judges intended to publish the report in March 2011 but were compelled to postpone to June 2011, fearing the publication would coincide with the sensitive month of April in Rwanda. In the month of April we remember our loved ones who were killed during that horrific time.
Do the French care so much that they did not want our people to feel more pain?
Were the French not present in April 1994 watching people being slaughtered?
The Judges further faced a serious diplomatic challenge in June 2011 considering that Kagame was planning a visit to France.  But, what has Kagame’s visit have to do with the investigations? Was he the one to brief the investigators on what to conclude within the final report? Why did it take so long after Kagame’s departure to finalize and publish the final reports?
The Habyarimana case led to the severing of ties between Rwanda and France. Kigali accused French soldiers of raping Rwandese women during a humanitarian operation in 1994. France has been investigating the assassination because the pilots of the ill-fated plane were French.
The death of President Juvenal Habyarimana accelerated the brutal killings in Rwanda during the 1994 genocide that President Kagame is the master mine behind.
The French should be humiliated by the decisions made from the beginning when they decided to stand aside and support the killers when vulnerable people needed help.
They are now doing a very same thing by fabricating the investigations in order to meet their needs and protect their financial interest in the region.
Rwema Francis
Kigali.
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A propos du Rwanda, des Grands Lacs et de la poiqtliue frane7aise en Afrique..(Paru dans la Revue DIPLOMATIE nb037 / Mars – Avril 2009).Par Jacques Hogard, colonel (er), ancien commandant du groupement sud de l’ope9ration Turquoise au Rwanda (22 juin-22 aofbt 1994), auteur du te9moignage ab les larmes de l’Honneur bb (Editions Hugo&Cie, Paris 2005)..Le ge9nocide rwandais (avril-juin 1994) n’en finit plus de de9frayer la chronique, tant par la gravite9 du drame qu’il a constitue9 que par les conse9quences tout aussi dramatiques et sans fin qu’il semble avoir provoque9es dans toute la re9gion, aujourd’hui encore sous les feux de l’actualite9.Au dele0 de l’e9motion le9gitime que ce ge9nocide inspire, ainsi d’ailleurs que le sort tragique des populations de la re9gion des Grands Lacs africains aujourd’hui encore soumises aux pires e9preuves, il est ne9cessaire de s’interroger sur le dessous des cartes, tant le dossier rwandais fait visiblement l’objet de multiples tentatives de de9sinformation.-Alors officier de Le9gion, j’ai participe9 durant l’e9te9 1994 comme commandant du Groupement Sud e0 l’ope9ration Turquoise (21 juin-21 aofbt 1994), de9clenche9e avec l’aval de l’ONU dans le sud-ouest du Rwanda pour y e9tablir une Zone Humanitaire Sfbre durant une pe9riode limite9e e0 2 mois…Je n’avais jamais servi auparavant au Rwanda, ni au titre de la coope9ration militaire (des accords militaires de coope9ration avaient e9te9 signe9s par la France et le Rwanda en 1975), ni au titre des ope9rations militaires de9clenche9es par la France d’octobre 1990 e0 de9cembre 1993 (dates du de9clenchement et de la fin de l’ope9ration Noroeet) et en avril 1994 (e9vacuation des ressortissants frane7ais et e9trangers de Kigali au de9but des massacres qui allaient devenir le ge9nocide de 1994)..D’emble9e, le contexte de l’ope9ration m’apparut singulie8rement comme pour le moins ab controverse9 bb…En effet, e0 peine de9barque9 au Rwanda, je me souviens d’avoir aussitf4t e9te9 interviewe9 par des me9dias anglo-ame9ricains et d’avoir e9te9 interloque9 par la question qui m’e9tait inge9nument pose9e de savoir si je n’avais pas ab honte bb d’intervenir au Rwanda ab apre8s ce que la France y avait fait ou laisse9 faire bb !.Depuis, devant l’ampleur des accusations porte9es dans le monde entier mais e9galement en France, y compris au sein de grands medias, j’ai acquis la conviction que les dramatiques e9ve8nements du Rwanda faisaient l’objet d’une ope9ration de de9sinformation, en grande partie d’ailleurs parfaitement mene9e et re9ussie jusqu’e0 ces derniers temps….Devant les accusations, graves et re9currentes, dont font l’objet notre pays, sa poiqtliue, sa diplomatie et son arme9e, il est je crois utile de rappeler quelques ve9rite9s fondamentales..1. Sur les origines de la guerre au Rwanda, du ge9nocide et le rf4le de la France..Le Rwanda, pays francophone et ancienne colonie belge, s’est rapproche9 de la France sous la pre9sidence du Ge9ne9ral de Gaulle, en la personne de son premier pre9sident Gre9goire Kayibanda. Mais c’est seulement en 1975, sous Vale9ry Giscard d’Estaing, qu’est signe9 un accord de coope9ration militaire entre Paris et Kigali.Ainsi c’est au titre de cet accord de coope9ration militaire que des e9le9ments re9duits de l’arme9e frane7aise se trouvaient donc au Rwanda en octobre 1990, lorsque la re9bellion tutsie, le FPR, forme9e en Ouganda sous la tutelle de l’arme9e de ce pays, a lance9 une offensive contre le Rwanda.Il faut revenir un peu plus en arrie8re. Tout a commence9 en effet en 1959, lors des pre9mices de l’Inde9pendance. La majorite9 hutue (85% de la population), s’e9tant alors re9volte9e dans le sang contre les Tutsis qui avaient jusque le0 exerce9 le pouvoir sans partage, un grand nombre de ces derniers avaient choisi l’exil en Ouganda.Le0, ces Tutsis d’origine rwandaise ont fait souche et beaucoup d’entre eux ont inte9gre9 la gue9rilla mene9e alors par l’actuel pre9sident ougandais Yoweri Museveni (d’ethnie Hima d’Ankole9, proche des Tutsis) contre le gouvernement de son pre9de9cesseur Milton Obote. Quand les gue9rilleros se sont empare9s du pouvoir e0 Kampala, nombre de ces Tutsis d’origine rwandaise se sont retrouve9s alors e0 des fonctions importantes dans la nouvelle arme9e ougandaise. Certains occupaient meame des postes de premier plan, comme l’actuel pre9sident rwandais, Paul Kagame9, alors nume9ro deux des renseignements militaires. Il portait le grade de colonel de l’arme9e ougandaise et avait e9te9 forme9 aux Etats-Unis, e0 l’e9cole de guerre de Fort Leavensworth.A un moment donne9, tous ces Rwandais devenant un peu trop visibles aux yeux de la population ougandaise, Museveni a de9cide9 de les encourager e0 retourner en force dans leur patrie d’origine, comptant bien du meame coup e9largir ainsi sa propre influence en Afrique centrale. En octobre 1990, Museveni a donc permis aux Tutsis rwandais de s’organiser en force militaire qui prend le nom de FPR (Front patriotique rwandais), afin de renverser le pouvoir en place e0 Kigali. C’est l’e9poque de la premie8re offensive du FPR mene9e depuis l’Ouganda avec du mate9riel militaire ougandais contre le Rwanda.Le pre9sident rwandais Juve9nal Habyarimana, constatant qu’il e9tait attaque9 militairement par des e9le9ments arme9s provenant d’un pays voisin et se trouvant en difficulte9, demanda l’intervention de la France. Le pre9sident Mitterrand de9cida alors de de9peacher deux ou trois compagnies de parachutistes.Sur son ordre, l’ope9ration Noroeet est ainsi de9clenche9e en octobre 1990, se surajoutant au petit dispositif de coope9ration militaire de9je0 existant. Un premier de9tachement ope9rationnel est mis en place au Rwanda. Cette intervention va durer un peu plus de trois ans, jusqu’en octobre 1993, permettant d’assurer le maintien d’un minimum de paix et la stabilite9 dans le pays. Elle prend fin au lendemain des accords d’Arusha, signe9s en aofbt 1993, sous la pression des pays occidentaux et principalement de la France. Mitterrand n’a en effet pas soutenu sans contrepartie le re9gime du pre9sident Habyarimana. C’est l’e9poque du discours de La Baule et la contrepartie de l’aide militaire est la libe9ralisation du re9gime, l’ouverture au multipartisme et le dialogue avec les oppositions…Et c’est d’ailleurs cette ouverture force9e qui va causer la chute du re9gime par e9tapes successives, faisant le lit du FPR…En de9cembre 1993, aux termes des accords d’Arusha, les dernie8res troupes frane7aises se retirent du Rwanda et laissent la place e0 la MINUAR (Mission des Nations unies au Rwanda), d’un effectif de 2800 hommes fournis par des pays comme la Belgique, le Ghana ou le Bengladesh.Il ne reste alors que 17 coope9rants militaires, qui portent l’uniforme rwandais et servent comme assistants techniques. Ils n’ont pas de mission de combat, mais des missions de formation et d’instruction technique. C’est un point important et sur lequel il faut insister.Car l’on a entendu les rumeurs les plus ineptes accusant l’arme9e frane7aise de crimes, qui auraient e9te9 commis pendant le ge9nocide. Alors qu’elle avait quitte9 le territoire depuis plusieurs mois.Le 6 avril 1994, date du de9but du ge9nocide, la seule force militaire e9trange8re pre9sente au Rwanda est donc celle des Nations Unies.Cette force, la MINUAR, est commande9e, par un ge9ne9ral canadien, le ge9ne9ral Rome9o Dallaire qui, huit jours apre8s le de9but du ge9nocide, laisse sans protester l’ONU re9duire ses troupes des 9/10e8mes de leurs effectifs ! La MINUAR passe ainsi de 2800 hommes e0 280, sur ordre du Conseil de se9curite9 des Nations Unies…Au meame moment le pays s’embrase et de9bute la mise e0 mort dans des conditions le plus souvent abominable de dizaines de milliers, puis de centaines de milliers de Tutsis, mais aussi de Hutus, on l’oublie trop souvent, les uns e9tant mis e0 mort par une populace ivre de haine et de vengance, les autres par le FPR qui progresse militairement sur un lit de cadavres.S’il avait e9te9 un chef responsable et courageux, le ge9ne9ral Dallaire aurait imme9diatement de9missionne9 pour rentrer dans son pays, le Canada. C’est ce qu’a fait re9cemment le ge9ne9ral espagnol Vicente Diaz de Villegas, en octobre dernier, quand au Kivu, il a constate9 qu’il ne disposait pas des moyens ne9cessaires pour mettre un terme aux violences provoque9es par l’attaque de Nkunda et de ses rebelles tutsis..2. Sur le Rwanda d’Habyarimana et celui de Kagame9.Juve9nal Habyarimana e9tait un chef d’Etat africain de son e9poque, parmi tant d’autres. Autoritaire, paternaliste, son re9gime reposait sur le syste8me du parti unique. C’e9tait une sorte de †despote e9claire9 “, chre9tien convaincu, since8rement de9sireux de de9velopper son pays, il pratiquait cependant une poiqtliue de quotas, accordant 15% des postes aux Tutsis e0 l’universite9, dans l’arme9e et dans l’administration.Sous son re8gne, le Rwanda e9tait un pays en voie de de9veloppement effectif. Il disposait d’une organisation administrative re9elle, d’un re9seau routier en bon e9tat, d’infrastructures, d’une organisation me9dicale et meame de dispensaires dans toutes les communes. Un jour par semaine, la population e9tait invite9e e0 donner son temps pour l’entretien des routes et des espaces publics. On peut parfaitement qualifier le re9gime de Habyarimana de paternaliste et meame d’autoritaire, mais ce n’e9tait pas un re9gime totalitaire comme l’est actuellement celui de Kagame9.On ne constatait pas l’existence de disparitions, d’assassinats, de de9portations, de se9ances de re9e9ducation poiqtliue, de tribunaux populaires ou d’arrestations arbitraires. Toutes choses devenues fre9quentes, he9las, dans le Rwanda d’aujourd’hui..3. Sur l’ope9ration Turquoise (e9te9 1994)..Cette ope9ration de9clenche9e le 22 juin 1994 avec l’aval de l’ONU (re9solution 924) (alors que M. Frane7ois Mitterrand e9tait pre9sident de la Re9publique et que le gouvernement de cohabitation e9tait dirige9 par M. Edouard Balladur, M. Alain Juppe9 e9tant ministre des affaires e9trange8res et M. Frane7ois Le9otard e9tant ministre de la de9fense) e9tait l’aboutissement logique de la de9nonciation par la France du ge9nocide en cours au Rwanda depuis le 6 avril 1994.Elle re9pondait directement e0 l’incurie de l’ONU et de son bras arme9 au Rwanda, la MINUAR incapable de mettre un terme aux massacres et au chaos.Elle e9tait cependant limite9e e0 deux mois et s’est donc termine9e le 22 aofbt 1994 par le retrait du dernier soldat frane7ais du Rwanda.L’ope9ration Turquoise, e0 laquelle j’ai eu l’honneur d’appartenir, avait pour mission claire de mettre un terme, par tous les moyens, y compris la force aux massacres qui se de9roulaient au Rwanda.Ces derniers avaient e9clate9 e0 la suite de l’attentat du 6 avril 1994, perpe9tre9 contre l’avion du pre9sident rwandais, Juve9nal Habyarimana, et son homologue burundais, Cyprien Ntaryamira, faisant parmi les victimes l’e9quipage frane7ais de l’appareil.Aux ordres du ge9ne9ral Lafourcade, l’ope9ration Turquoise, comprenait environ 2800 hommes articule9s en trois groupements tactiques. Le premier arrive9, au travail de8s le 22 juin 1994, compose9 de Forces spe9ciales, e9tait commande9 par le colonel Jacques Rosier, le soldat le plus de9core9 de France. Forme9 d’un de9tachement du 1er RPIMa, d’un de9tachement des commandos Marine et d’un de9tachement des commandos parachutistes de l’air, dote9 de ses propres he9licopte8res et cargo tactique C160, il e9tait pre9-positionne9 e0 la frontie8re du Rwanda, attendant le vote de la re9solution 924 du Conseil de se9curite9 des Nations Unies, permettant e0 la France d’intervenir au Rwanda e0 la teate d’une coalition multinationale. Le deuxie8me groupement, commande9 par le colonel Patrice Sartre, e9tait forme9 d’unite9s des Troupes de Marine, compose9es en particulier d’e9le9ments de l’un de ses plus prestigieux re9giments, le RICM. J’e9tais pour ma part e0 la teate du troisie8me groupement, constitue9 pour l’essentiel d’unite9s de combat de9tache9es par les re9giments de Le9gion, en garnison en Afrique ou en France.Les effectifs de Turquoise e9taient limite9s. Nous disposions en effet e0 premie8re vue d’un effectif de9risoire compte tenu de l’ampleur de la mission e0 mener. Mais les unite9s de9ploye9es appartenaient e0 l’e9lite de l’arme9e frane7aise. Et puis, Turquoise a rapidement e9te9 renforce9e par des contingents africains.J’ai eu ainsi sous mon commandement le de9tachement tchadien. 150 hommes de plus, cela compte beaucoup quand vous n’eates que 400 ! – qui ont du reste fait un travail remarquable. Nous n’en manquions pas moins de moyens humains et mate9riels, mais le soldat frane7ais posse8de de grandes qualite9s. Il est capable, j’en suis te9moin, de donner beaucoup de son temps et de sa peine. De doubler, voire de tripler sa capacite9 de †travail †en prenant sur ses moments de de9tente et son sommeil. Compensant ainsi la faiblesse d’effectifs qui e9tait la nf4tre. Pratiquant ainsi ce que l’on peut appeler un ve9ritable humanisme militaire e0 la frane7aise.Cette ope9ration, he9las de9clenche9e tardivement du fait des he9sitations de la communaute9 internationale et de l’opposition e0 peine voile9e des Etats-Unis (Madeleine Albright, alors Secre9taire d’Etat, qualifia aussitf4t Turquoise d’ ab ope9ration anormale bb) a cependant permis de sauver des dizaines, voire des centaines de milliers de vie. Elle a stabilise9 les populations et e9vite9 e0 la re9gion de connaeetre un drame humanitaire e9pouvantable.Mais elle est toujours, e9trangement, controverse9e. Y compris en France..4. Sur la responsabilite9 internationale et les ve9ritables enjeux..Il est clair que l’ONU n’a pas su empeacher le ge9nocide au Rwanda. On a cite9 plus haut l’aberrante de9cision de re9duction des 9/10e8mes des effectifs de la MINUAR 8 jours apre8s le de9but des massacres ! A un moment of9 il aurait fallu au contraire renforcer significativement les moyens engage9s…Les Etats-Unis ont de leur cf4te9 tout entrepris pour faire e9chouer ou retarder l’ope9ration Turquoise. De meame qu’ils s’opposeront un peu plus tard e0 une intervention multinationale re9clame9e par la France pour faire cesser les massacres e0 grande ampleur de centaines de milliers de re9fugie9s hutus dans les foreats immenses du Congo oriental durant l’hiver 1996/1997.Nous sommes le0 au cœur d’un proble8me qui est toujours d’actualite9.En tant que pays, ni le Rwanda ni le Burundi n’inte9ressent personne : ce sont de petits pays agricoles, surpeuple9s, dont le sous-sol, jusqu’e0 pre9sent, n’a pas re9ve9le9 de ressources importantes. En revanche, ils sont proches des provinces congolaises du Shaba, l’ancien Katanga, et du Kivu, que les scientifiques s’accordent e0 qualifier de †scandale ge9ologique “, tant leurs sous-sols rece8lent de richesses minie8res.Re9cemment, l’inte9reat pour le Shaba et le Kivu s’est vu encore croeetre avec la de9couverte d’uranium et de coltan, un me9tal rare tre8s appre9cie9 par les industriels pour ses qualite9s de re9sistance e0 la corrosion.Reste e0 se demander qui s’inte9resse e0 cet extraordinaire potentiel minier, the9oriquement proprie9te9 de l’Etat congolais, et e0 qui il profite.Certes, il y a le petit Rwanda, avec e0 sa teate Paul Kagame9, l’e9le8ve de Museveni qui tend e0 de9passer son maeetre. Mais on apere7oit derrie8re cet acteur de premier plan l’ombre des Etats-Unis, du Royaume-Uni et, je le crois aussi, d’Israebl. Ces trois puissances ont une vision tre8s claire des possibilite9s de cette re9gion et des enjeux de la guerre qui s’y de9roule pour le contrf4le des matie8res premie8res.Sans doute, Yoweri Museveni, prote9ge9 de l’Administration ame9ricaine, cite9 en exemple pour sa ab bonne gouvernance bb par Bill Clinton, lorsqu’il encourageait le FPR e0 reconque9rir le Rwanda, visait il de9je0 les richesses minie8res du Kivu, aujourd’hui sous les feux de l’actualite9 avec les re9centes activite9s guerrie8res de Laurent Nkunda et e0 pre9sent l’intervention conjointe des arme9es rwandaises et congolaises…Depuis le mois d’aofbt 2008, au Kivu, nous assistons en effet e0 la re9pe9tition du sce9nario de l’invasion du Rwanda, mais cette fois-ci e0 partir de ce pays, contre la Re9publique de9mocratique du Congo, ex-Zaefre ?Et jusqu’e0 tre8s re9cemment, c’est Laurent Nkunda, ge9ne9ral tutsi congolais, dissident de l’arme9e congolaise, qui va organiser une re9bellion contre son propre pays, avec l’aide du Rwanda voisin.Jusqu’au moment of9 d’autres conside9rations internationales et une opportunite9 fantastique pour son parrain, le pre9sident rwandais Paul Kagame9 e0 la fois de se refaire une meilleure image et de pre9server ses inte9reats, conduiront e0 son le2chage subit par ce dernier !Mais au-dele0 de cet e9ve8nement de circonstance, on voit bien que c’est le partage des richesses strate9giques du Congo oriental qui est en cause. Et pas grand-chose d’autres.Derrie8re Kagame9 se profilent incontestablement les puissances ame9ricaine et britannique. N’oublions pas que le Rwanda , pays francophone depuis 1918, a re9cemment adopte9 l’anglais comme langue d’enseignement de8s l’e9cole primaire et que Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, est aujourd’hui depuis peu le conseiller officiel de Paul Kagame9. Ces signaux ne sont pas neutres.L’arrive9e au pouvoir de Barack Obama ne changera vraisemblablement pas la poiqtliue ame9ricaine en Afrique. Passe9 le temps de l’obamania, on de9couvrira en effet qu’Obama, quelles que soient les qualite9s de l’homme, est d’abord un Ame9ricain, qui de9fend avant tout les inte9reats ame9ricains. La pre9sence d’Hillary Clinton, comme Secre9taire d’Etat, n’est pas neutre. Elle reste l’e9pouse de Bill Clinton qui, Pre9sident, a soutenu activement Museveni.Comme le disait un jour le Ge9ne9ral De Gaulle au pre9sident JF Kennedy ; ab Monsieur le Pre9sident, les Etats n’ont pas d’amis, ils n’ont que des inte9reats bb.Enfin, la pre9sence des Israe9liens dans la re9gion est tout aussi re9ve9latrice des enjeux. Ils ont des conseillers militaires aupre8s des arme9es ougandaise et rwandaise. Ils manifestent une de9termination remarquable e0 s’implanter dans la zone francophone, en Re9publique Centrafricaine par exemple..5. Sur l’avenir des relations franco-rwandaises..La France a e9te9 au mois d’aofbt dernier l’objet d’une tre8s grave mise en accusation publique par Paul Kagame9 et son gouvernement au travers de la publication du ab rapport Mucyo bb visant e0 de9montrer l’implication de la France dans la pre9paration et la conduite du ge9nocide.La commission Mucyo est suppose9e en effet e9tablir la preuve des crimes pre9tendument commis par la France au Rwanda au cours du ge9nocide de 1994. Des membres de cette commission sont meame venus clandestinement en France en 2007. Etrangement, ils n’ont jamais cherche9 e0 contacter les personnalite9s nomme9ment mises en cause. Et elles ne sont pas des moindres ! Le rapport produit par cette commission est en effet accompagne9 d’un communique9 du Garde des sceaux rwandais, auquel est annexe9e une liste de 33 noms de personnalite9s frane7aises, “les plus implique9es dans le ge9nocide rwandais “. Outre ceux de 20 militaires, figurent les noms de 13 civils dont Frane7ois Mitterrand, Edouard Balladur, Alain Juppe9, Dominique de Villepin, et plusieurs ambassadeurs de France. Mon nom apparaeet parmi ceux des vingt officiers accuse9s. Ce qui est d’ailleurs cocasse puisque je ne suis (he9las) arrive9 avec les troupes frane7aises qu’e0 la fin du ge9nocide, sur mandat des Nations Unies et justement pour y mettre fin. Auparavant, je n’avais jamais mis les pieds au Rwanda !Ce rapport Mucyo n’est en fait rien d’autre qu’une affaire poiqtliue, la †re9ponse du berger e0 la berge8re †ou plutf4t une monnaie d’e9change, en quelque sorte, suite aux accusations figurant dans le rapport du juge Bruguie8re contre les proches de Kagame9, dans le cadre de l’assassinat du Pre9sident Habyarimana.Ce rapport Bruguie8re a provoque9 la rupture des relations franco-rwandaises, il y a maintenant deux ans. Il est e0 l’origine de l’e9mission de neuf mandats d’arreat, le dixie8me ne pouvant eatre e9mis puisqu’il concernait Kagame9 lui-meame qui be9ne9ficie de l’immunite9 accorde9e aux chefs d’Etat en exercice. Les neufs personnes cite9es sont accuse9es de l’attentat terroriste ayant cofbte9 la vie au pre9sident rwandais, e0 son homologue burundais, e0 leurs accompagnateurs ainsi qu’e0 l’e9quipage frane7ais du Falcon pre9sidentiel.Or, l’objectif de Kagame9 est e0 tout prix l’annulation des mandats d’arreats internationaux e9mis par la France contre son entourage.On comprend mieux dans ce contexte l’e9mergence du rapport ab Mucyo bb.En clair, que la France retire le rapport Bruguie8re et ses mandats d’arreat, et le Rwanda retirera le rapport ab Mucyo bb et ses accusations.Et pourtant, les choses ne sont pas comparables car si le rapport Bruguie8re se re9fe8re e0 des faits pre9cis et des te9moins bien identifie9s, il n’en est absolument pas de meame du rapport Mucyo, compilation de pseudo-te9moignages qui n’he9site pas meame e0 produire comme preuve un faux grossier !Sur le fond, il est vrai que Paul Kagame9 ne porte pas la France dans son cœur. Il ne peut, d’abord et avant tout, pardonner e0 notre pays de l’avoir conside9rablement geane9 dans sa conqueate du pouvoir.En apparence, il a joue9 le jeu lors des ne9gociations d’Arusha, en 1994, mais ces dernie8res ne faisaient en re9alite9 pas du tout son affaire. Il ne pouvait en effet se re9soudre e0 jouer les seconds rf4les dans un Rwanda re9concilie9 et pacifie9. Il voulait le pouvoir absolu, comme il l’a prouve9 depuis.Mais il fallait, pour ce faire, que la guerre continue. Il e9tait hors de question pour lui de se contenter d’une position de deuxie8me ordre. Il savait ne pas pouvoir prendre le pouvoir par les urnes, lui un Tutsi, dans un pays e0 85% hutu. Il avait donc besoin d’un e9ve8nement de9clencheur pour relancer les hostilite9s qui lui permettent d’inverser le sens de l’histoire. Voile0 pourquoi il a ordonne9 l’assassinat du pre9sident Habyarimana, son pre9de9cesseur.Il savait pertinemment que cet e9ve8nement allait provoquer un cataclysme.Je ne sais si son calcul, si son cynisme sont alle9s jusqu’e0 pre9voir le ge9nocide. Mais il ne pouvait pas ne pas savoir cependant que cet e9ve8nement e0 haute valeur symbolique allait enclencher des massacres de grande ampleur et que ces massacres allaient successivement le9gitimer son intervention, la reprise de la guerre, sa prise du pouvoir et son installation durable e0 la teate du pays, sans que la communaute9 internationale ne puisse e9lever quelque objection que ce soit.Sa le9gitimite9 vient du fait qu’il se pre9sente comme celui qui a mis fin e0 l’abomination des massacres, mais aussi comme un membre de l’ethnie victime.Aujourd’hui malgre9 tout, nous assistons e0 un re9chauffement rapide et inattendu des relations diplomatiques franco-rwandaises e0 l’initiative de Bernard Kouchner.Le rocambolesque e9pisode re9cent de l’arrestation du lieutenant Colonel Rose Kabuye9, chef du protocole de Kagame9 et objet d’un mandat d’arreat e9mis par la justice frane7aise dans le cadre du rapport Bruguie8re, ainsi que ses de9veloppements, en constituent un exemple tre8s significatif. Il faut savoir que l’actuel ministre frane7ais des Affaires e9trange8res est un ami de longue date de Kagame9. Il l’a rencontre9 dans le maquis de8s 1993. Sa sensibilite9 tiers-mondiste a sans doute joue9 un rf4le important dans la fascination que le chef de guerre Kagame9 a exerce9 sur lui. Je peux le comprendre car l’homme a du charisme. Il n’empeache, cela peut paraeetre incroyable, mais Paul Kagame9 est l’ami de Bernard Kouchner ! Un Kouchner de9fenseur des Droits de l’Homme qui ferme les yeux sur les tre8s graves exactions commises aujourd’hui au Rwanda.La mise en cause de l’Etat frane7ais et de l’arme9e frane7aise dans la tragique histoire rwandaise contemporaine, et notamment le ge9nocide de 1994, n’est tout simplement pas acceptable.On peut eatre ou ne pas eatre un admirateur forcene9 ou un de9fenseur acharne9 de Frane7ois Mitterrand, qui demeure un grand Homme d’Etat, cependant force est de reconnaeetre qu’il n’est pas l’inspirateur du ge9nocide. Cette accusation aussi ridicule que monstrueuse est irrecevable et ne tient pas devant l’Histoire. En e9change de son soutien poiqtliue mesure9 et de son soutien surtout militaire, il a cherche9, dans l’esprit de La Baule, e0 tord ou e0 raison, c’est en effet peut-eatre le0 son erreur poiqtliue ( ?), e0 faire e9voluer vers davantage de de9mocratie le re9gime de feu le pre9sident Habyarimana. Si la France avait en effet eu une poiqtliue aussi cynique que ses de9tracteurs veulent bien le dire aujourd’hui, Frane7ois Mitterrand ne se serait pas embarrasse9 de cet aspect des choses et aurait massivement apporte9 son appui au pre9sident Habyarimana. Sans trop se poser de questions. Et sans le contraindre ainsi e0 libe9raliser son re9gime au point d’amener d’abord l’opposition de9mocratique e0 lui enlever progressivement tous ses pouvoirs, et en finale de permettre e0 la gue9rilla tutsie de prendre le pouvoir au milieu d’un bain de sang..En conclusion, il semble donc bien qu’une ve9ritable ope9ration de de9sinformation ait e9te9 cone7ue pour salir l’image et la re9putation de la France et de son arme9e au travers des dramatiques e9ve8nements qui ont frappe9 le Rwanda et qui continuent d’affecter la sous-re9gion.Il n’est cependant pas d’ope9ration de de9sinformation qui n’ait e0 la fois un mobile strate9gique et un inspirateur directement inte9resse9 e0 sa re9ussite.S’agissant du Rwanda, il faut e9videmment rappeler que ce petit pays joue aujourd’hui au cœur de cette re9gion des Grands Lacs africains, un rf4le aujourd’hui essentiel, de tout premier plan, sans mesure avec son poids de9mographique, sa superficie ou ses atouts naturels. Il convient e0 cet e9gard de lire absolument le passionnant dernier ouvrage du romancier britannique et ancien du MI6, John Le Carre9, ab Le chant de la mission bb. On y comprend tout des grandes manœuvres permanentes que me8nent les grandes puissances mondiales dans cette re9gion du Congo (les provinces orientales de l’ex-Zaefre, le Kivu et le Shaba), pour le contrf4le de ses exceptionnelles ressources en minerais rares et varie9s, notamment le fameux coltan. Le Rwanda de Kagame, l’ex-chef de la re9bellion tutsie forme9 e0 Fort Leavenworth qui fut aussi le chef des services spe9ciaux ougandais, est le fide8le allie9 des Etats-Unis. Il en est meame le ab produit bb, via les œuvres de l’Ouganda de Museveni. Il est le premier acteur aujourd’hui de cette mainmise militaire sur les fabuleuses richesses minie8res de la re9gion.Mais au-dele0 de ces conside9rations, force est de constater la re9ussite de l’ope9ration de de9sinformation mene9e contre le rf4le de la France au Rwanda. De toute e9vidence, elle a bien atteint ses objectifs :• tactique d’une part: ab sortir bb la France de la re9gion des Grands Lacs,• strate9gique d’autre part: affaiblir grandement et durablement l’influence de la France non seulement dans la re9gion mais dans toute l’Afrique. Les re9sultats sont le0 : ab complexer bb ainsi la poiqtliue africaine de la France, par le biais du de9veloppement d’une culpabilisation outrancie8re e0 propos du Rwanda, a par exemple largement contribue9 e0 ste9riliser notre poiqtliue en Cf4te d’Ivoire au cours des dernie8res anne9es de crise..Jacques HogardParis, le 1er fe9vrier 2009